Quand la Politour trahit sa mission : un coup dur pour l’industrie touristique haïtienne
Le récent acte de violence perpétré contre l’enseignant Williamson St-Fleur par un agent de la Politour, lors de la commémoration du bicolore haïtien au Cap-Haïtien, dépasse le simple cadre d’un abus policier. Il remet profondément en question l’image et la crédibilité d’un corps spécialisé créé justement pour rassurer, protéger et valoriser Haïti aux yeux des visiteurs locaux et internationaux. La Politour n’est pas une unité ordinaire : elle incarne la vitrine touristique du pays, censée garantir aux touristes un environnement sécuritaire et accueillant.
Lorsqu’un agent de cette unité commet un acte barbare en public, ce n’est pas seulement un citoyen qui est agressé, c’est toute l’industrie touristique qui encaisse le coup. Le touriste, qu’il soit étranger ou haïtien de la diaspora, évite les zones d’instabilité et de brutalité. Comment peut-on prétendre vendre Haïti comme destination de paix et de culture si le corps même dédié à cette mission participe à la violence ?
Dans un contexte où le Cap-Haïtien constitue aujourd’hui la dernière vitrine touristique fonctionnelle du pays, de tels actes sont destructeurs. Ils sapent les efforts de relance du secteur, découragent les visiteurs potentiels et ternissent davantage l’image nationale à l’international. Plus qu’un fait divers, c’est une atteinte directe à l’économie touristique du pays.
Il devient donc urgent de rappeler à la Politour sa mission première et d’investir sérieusement dans la formation, la sensibilisation et l’encadrement de ses agents. Car dans aucun pays au monde, on ne confie l’image du tourisme à des hommes de violence.