Affaire de chèques volés à l’OAVCT: les droits humains exigent des comptes au DG Pierre Raymond André
L’Office d’Assurance Véhicule Contre Tiers (OAVCT) est à nouveau au cœur d’une polémique. Des informations faisant état du détournement de plusieurs chèques de salaire au sein de l’institution secouent actuellement la direction générale. Le directeur général, Pierre Raymond André, est pointé du doigt par les organisations de défense des droits de l’homme, qui réclament la transparence et une enquête sérieuse sur ce qui s’apparente à un scandale de corruption administrative.
Selon des documents rendus publics, un employé de l’OAVCT, après avoir mis fin à sa mission, a découvert que son dernier chèque de salaire, daté de mars 2025 et portant le numéro 0081419, avait été encaissé par un tiers sur un compte bancaire. Deux autres chèques appartenant à des employés de l’institution avaient également été utilisés à des fins suspectes. Cette situation est jugée “extrêmement grave” par plusieurs observateurs qui y voient une violation flagrante des principes de la gestion publique.
Face à ces révélations, le directeur général Pierre Raymond André avait dans un premier temps annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour faire la lumière sur cette affaire. Mais, selon plusieurs sources internes, il a ensuite préféré réimprimer de nouveaux chèques pour les employés concernés, sans fournir d’explication publique sur le sort des chèques détournés. Une décision interprétée par certains comme une tentative d’étouffer l’affaire.
Le directeur administratif et financier de l’OAVCT, Edner Philogène, aurait fait pression sur l’un des plaignants pour qu’il récupère son chèque réimprimé, sans qu’aucune mesure disciplinaire ne soit prise à l’encontre des responsables présumés. Ce dernier, le citoyen Richardson Séraphin, dit vouloir laisser la justice suivre son cours et demande aux organes de contrôle tels que l’ULCC, l’UCREF, l’Inspection générale des finances et la Cour des comptes d’ouvrir une enquête approfondie.
Les organisations de défense des droits de l’homme qui suivent le dossier estiment que cette affaire illustre la persistance de la mauvaise gouvernance dans certaines institutions publiques haïtiennes et demandent des comptes au directeur général. En attendant, Richardson Séraphin dit se réserver le droit d’intenter une action en justice pour obtenir réparation du préjudice subi.
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