Les États-Unis se tournent vers l’OEA pour une nouvelle mission en Haïti
Une fois de plus, la communauté internationale revient sur le devant de la scène haïtienne pour tenter de dénouer la crise multidimensionnelle qui étrangle le pays. Cette fois-ci, tous les regards sont tournés vers l’Organisation des États américains (OEA), qui est appelée à jouer un rôle central dans la mise en œuvre d’une réponse concertée.
Le sénateur américain Marco Rubio, lors d’une audition au Sénat le 20 mai 2025, a exhorté l’OEA à prendre les mesures nécessaires pour former une mission multinationale. Cette initiative aurait pour but de mobiliser plusieurs pays membres de l’organisation pour venir en aide à Haïti, confronté à une détérioration accélérée de sa situation sécuritaire et humanitaire.
Selon une information relayée par EFE, Marco Rubio a mis en garde contre les conséquences d’une inaction prolongée. Selon lui, le pays des Caraïbes est “au bord de la tragédie” et seule une intervention rapide et coordonnée pourrait empêcher un effondrement total des institutions et de l’ordre public.
Ce nouvel appel à l’OEA reflète, une fois de plus, la volonté des Etats-Unis d’impliquer les structures régionales dans la gestion de la crise haïtienne, tout en évitant d’assumer seuls le fardeau d’une intervention directe. Une approche qui, selon certains analystes, reflète également le désengagement progressif des grandes puissances face à la complexité de la situation haïtienne.
En attendant que cette initiative se concrétise, la population haïtienne continue de vivre dans un climat de peur, de pénurie et d’incertitude. Et, comme souvent, les déclarations internationales ne suffisent plus : ce qui fait cruellement défaut, c’est une action concrète, rapide et coordonnée.
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